Frappé de plein fouet par l’arrêt du trafic aérien et affaibli par les déboires du 737 MAX, l’avionneur américain, Boeing, a gagné de l’argent pour la première fois depuis deux ans. Et espère que la Chine ne tardera pas à lui commander de nouveaux appareils.
Boeing a annoncé le 28 juillet ses premiers bénéfices depuis près de deux ans, relate le Wall Street Journal. Au deuxième trimestre, le géant américain a ainsi dégagé 567 millions de dollars de bénéfice alors que l’an dernier, sur la même période, il enregistrait des pertes de 2,4 milliards de dollars.
La reprise est à mettre sur le compte d’un carnet de commandes qui commence à nouveau à se remplir. “Son chiffre d’affaires a ainsi progressé de 44 % pour atteindre 17 milliards de dollars tandis que les livraisons, dont 47 737 MAX, ont quadruplé par rapport à l’an dernier”, note le journal économique.
En dépit des deux crashs en Indonésie et en Éthiopie de 737 MAX, Boeing continue de miser sur cet appareil moyen-courrier. Mais, “pour prendre part pleinement à une reprise plus forte que prévu du transport aérien”, le constructeur dit avoir besoin de commandes en provenance de Chine. “Boeing n’a reçu aucune nouvelle commande de la Chine en près de quatre ans”, rappelle le WSJ. Et, si le 737 MAX a à nouveau été autorisé à voler fin 2020 un peu partout à travers le monde, Pékin ne lui a toujours pas donné son feu vert.
Dans un message à ses employés, David Calhoun, le numéro un de Boeing, a expliqué que leur salaire était, entre autres, conditionné aux relations commerciales sino-américaines. Et à la conclusion d’un accord entre les deux pays. Histoire probablement de justifier, à côté de l’annonce de la reprise du carnet de commandes, le licenciement “de 10 000 employés supplémentaires d’ici la fin de l’année”, écrit le Wall Street Journal.
Un nombre cependant inférieur à ce que le constructeur avait initialement annoncé. Des 160 000 employés qu’il comptait début 2020, il ne devait en rester que 130 000 fin 2021. Au lieu de 30 000 suppressions d’emplois, Boeing les chiffre désormais à 20 000.
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C’est la bible des milieux d’affaires. Mais à manier avec précaution : d’un côté, des enquêtes et reportages de grande qualité ; de l’autre, des pages éditoriales tellement partisanes qu’elles tombent trop souvent dans la mauvaise foi la plus
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