Dans le cadre d’une interview accordée au New York Times, l’opposant au gouvernement russe parle de son emprisonnement qui met à dure épreuve sa santé psychologique. Mais malgré sa situation personnelle compliquée, l’homme croit encore dans un avenir proche sans Vladimir Poutine pour son pays.
Depuis plusieurs mois, il est enfermé dans la colonie pénitentiaire n° 2, à Pokrov, en Russie. Au printemps, il avait commencé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, mais à quoi celles-ci ressemblent-elles exactement ? En interviewant Alexeï Navalny, le New York Times nous fournit enfin des éléments de réponse concrets, qui lèvent le voile sur le quotidien de l’opposant à Vladimir Poutine le plus célèbre au monde.
L’entretien avec le militant russe commence par une information presque rassurante. “Ici, à Pokrov, personne ne se fait frapper”, avance Navalny, qui, néanmoins, refroidit tout de suite le lecteur :
Ici, la spécialité, c’est la violence psychologique, qui est très sophistiquée. On ne va pas vous frapper, mais on va continuellement vous provoquer, pour que ça soit vous qui frappiez quelqu’un. Et lorsque ce sera le cas, puisqu’il y a des caméras partout, on va pouvoir vous accuser d’agression pour ajouter quelques années à votre peine. Ne pas succomber aux provocations, c’est la chose la plus importante à apprendre ici.”
Pas de tortures physiques, donc, mais des pratiques de détention qui ressemblent fort à des tortures psychologiques. En effet, Navalny serait obligé de “regarder plus de huit heures de
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Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et quelque 5 millions d’abonnés au total, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print”
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