« La ville, c’est le changement d’usage des bâtiments qui la constitue »
Concernant le budget, dans cette période compliquée par le Covid, « la réaction a été aussi forte que la chute », expliquait Mohamed Fellah, adjoint chargé des finances qui introduisait le DOB…
« La ville, c’est le changement d’usage des bâtiments qui la constitue »
Concernant le budget, dans cette période compliquée par le Covid, « la réaction a été aussi forte que la chute », expliquait Mohamed Fellah, adjoint chargé des finances qui introduisait le DOB. Mais une amplification des dépenses de fonctionnement, la hausse du prix de l’énergie et l’augmentation des dépenses de personnel (avec des recrutements importants en 2022) pèseront sur ce budget. Des éléments qui « incitent à la prudence » , mais le taux d’épargne restera autour de 15 %.
La seconde partie du conseil devait être dévolue à la culture, « à une ambition culturelle, pour regagner en crédibilité politique et tenir notre parole. La culture est un outil de cohésion sociale, indique Jean Dionis du Séjour, c’est un facteur d’attractivité touristique et économique. Cela concerne Michel Serres, le Forum de la gastronomie, le programme scientifique et culturel du musée, faire des Jacobins la salle de nos expositions majeures, faire une troisième salle de cinéma (aux Montreurs d’Images). Mais ce n’est pas que du bâtiment : 1 000 enfants agenais profitent d’un éveil musical et de danse. » Le maire imagine enfin la médiathèque comme « un lieu de vie et pas seulement d’emprunts ».
Refonder les fêtes
La refondation des fêtes d’Agen a également été abordée, avec un Grand Pruneau Show qui a fonctionné, « puis qui s’est essoufflé » : son modèle, gratuit, étant révolu selon le maire, qui veut tirer un trait sur la formule tout en gardant des fondamentaux (le dernier week-end d’août, la place Esquirol), mais avec une programmation de haut niveau, mais cette fois payante pour certains concerts.
« La ville, c’est le changement d’usage des bâtiments qui la constitue, et sous vos pieds, vous avez les anciennes prisons d’Agen », rappelle Jean Dionis aux élus, qu’il veut convaincre de reconvertir le centre culturel, qui fut anciennement le couvent des Visitandines, puis la caserne des pompiers. « Aujourd’hui, ce bâtiment est vieux, inaccessible et non fonctionnel », assure le maire. On ne niera pas que ce concept architectural a fait son temps depuis André Malraux. « Ce modèle est en bout de course », affirme le maire, qui « veut bouger pour faire du mieux », et veut dépasser les 13 % du budget accordés à la culture, sans donner de chiffres.
« La culture, nous allons la penser sur l’ensemble du centre-ville, avec les Jacobins pour des expositions, pour le Salon des antiquaires, mais il s’agit aussi de repenser les 15 associations du Centre culturel. » Et comme le maire entrevoit la difficulté de la chose et qu’il n’est pas rancunier envers André Malraux, il le cite : « Comme l’amour, l’art n’est pas plaisir, mais passion. »