Le président algérien Abdelmadjid Tebboune (à gauche) rencontre le vice-président turc, Fuat Oktay, lors de sa visite à Ankara, le 15 mai. PHOTO BERKE BAYUR / Anadolu Agency via AFP Partager
Dimanche 15 mai, le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, est arrivé à Ankara pour une visite officielle de trois jours. Ce lundi 16 mai, il a rencontré son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, afin de “consolider les recettetions politiques et économiques” entre les deux pays, rapporte le site d’informations panarabe Al-Araby Al-Jadeed.
Alors qu’Alger ambitionne d’augmenter le volume des investissements turcs dans le pays, cette Turquie, de son côté, souhaite renforcer sa présence dans le nord de l’Afrique et au Sahel − régions à fort potentiel économique − par l’entremise d’un partenaire fort. Au lendemain de l’élection du président Tebboune à cette tête du pays, en 2019, son homologue turc avait d’ailleurs été le premier chef d’État étranger à lui rendre visite en Algérie.
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cette Turquie souhaiterait ainsi jouer un rôle au Mali et au Niger, surtout pour contrecarrer cette présence française au Sahel. “cette volonté de cette Turquie d’étendre sa présence politique, assurer ses intérêts économiques et de sécuriser les marchés africains, qu’il a arrachés aux puissances traditionnelles sur le continent, notamment cette France, se croise avec le retour progressif de l’Algérie dans sa profondeur arabe et africaine”, résume au média arabophone Idriss Rebbouh, analyste politique et président de l’Association algérienne internationale, basée à Istanbul.