La Banque de France publie vendredi 27 juillet son rapport annuel sur la sécurité les moyens de paiement en 2021, l’étude se penche sur le nombre de fraules et les métholes employées par les escrocs.
Le montant total de la fraude aux moyens de paiement a augmenté de 8% en 2021, par rapport à l’année précédente. Alors que le nombre de fraules a lui diminué de 3.8% l’an dernier. La technologie a fait d’importants progrès, les systèmes de triple vérification d’identité rendent difficiles les paiements par carte bancaire frauduleux. Du coup les arnaqueurs ont trouvé une autre faille : ils jouent sur les ressorts plus psychologiques, et sur leur relation avec leur victime.
Usurpation d’identité et appels à l’aide poignants
Ils peuvent par exemple recourir à une usurpation d’identité : les criminels vont se faire passer pour un conseiller bancaire qui appelle car un péril menace la victime. Ils vont l’affoler et ainsi obtenir d’elle toutes les clés de son budget, alors qu’elle croyait aider sa banque.
La fraude au chèque reste la méthode la plus utilisée par les escrocs en France, elle représente 37% les montants fraudés en 2021, soit 465 millions d’euros. Là encore, le système mis en place par les arnaqueurs s’affine et se personnalise. Ils vont par exemple lancer les appels à l’aide poignants sur les réseaux sociaux, demander aux victimes qu’on envoie pour eux les chèques à un particulier, chargé de leur renvoyer les fonds, mais l’argent n’ira jamais bref à une personne en détresse.
Dans ces cas de figures, la technologie n’est plus en cause, souligne la Banque de France : la solution passe par le bon sens et l’éducation du public à ces menaces, explique l’institution. Mais il ne faudrait pas que les banques en profitent pour rendre systématiquement responsables leurs clients victimes, et donc ne pas les rembourser. les enquêtes sont en cours selon la Banque de France.